PHILOLAOS
Oeuvres disponibles :
Paire de chauffeuses – circa 1961
Rocking-Chair – Circa 1962
Miroir
Tloupas PHILOLAOS
1923 : naissance à Larissa, en Théssalie, au centre de la Grèce continentale. Héritage du savoir-faire artisanal de son père menuisier et tourneur sur bois, et de son grand-père chaudronnier.
1944 : entrée à l’Ecole des Beaux-Arts d’Athènes. Enseignement auprès des sculpteurs Michalis Tombros (1889-1974) et de l’élève favori de Bourdelle, Athanassios Apartès (1889-1972).
1947-1949 : service militaire.
1950 : départ pour la France. Fréquentation de l’école des Beaux-Arts de Paris dans l’atelier de Marcel Gimond. Découverte de nouveaux matériaux (métal).
1954 : participation régulière à des salons (Salon de la Jeune Sculpture, Salon de Mai). Exposition de la sculpture de Max, en Plomb.
1956 : première commande : bas-relief en plâtre pour le café « La Régence » en collaboration avec le décorateur Jacques Filacier.
1951-1967 : enseigne la poterie au centre de Claireau, à Saint-Rémy-lès-Chevreuse. Création des premières Gogottes.
1958 : construction de son atelier à Saint-Rémy-lès-Chevreuse sur ses propres plans.
1959 : rencontre avec l’architecte André Gomis. Première collaboration avec un architecte. Sculpture à l’école de Bagneux.
1960 : réalisation du Moscophore, sculpture en fer. 1963-1971 : réalisation des Châteaux d’eau de Valence.
1981 : prix du Quartier de l’Horloge, récompensant la meilleure réalisation d’art urbain des années 70 en France, pour les Châteaux d’eau de Valence.
1984 : attribution de la médaille des Arts Plastiques par l’Académie d’Architecture.
2005 : exposition dans les jardins du Palais Royal et remise des insignes d’Officier dans l’Ordre des Arts et Lettres.
Le tournant
En 1944, à 21 ans, Philolaos s’inscrit à l’Ecole des Beaux-Arts d’Athènes, quelques mois après la libération de la Grèce. C’est alors la guerre civile : les communistes issus de la résistance s’opposent au retour du roi. A plusieurs reprises Philolaos est contraint d’interrompre ses études artistiques en raison des troubles politiques et pour accomplir son service militaire.
Il obtient cependant en 1950 son diplôme des Beaux-Arts. Malgré sa participation à des expositions collectives à Athènes et la réalisation de sa première œuvre monumentale, Athanassios Apartès lui
conseille de quitter la Grèce. Il s’embarque pour Paris, grâce à l’Institut français, pour poursuivre sa carrière d’artiste dans de meilleures conditions.
Paris, 1950
Fort de cette expérience, il participe en 1953 au concours international pour le monument « The Unknown political prisonner ». Son oeuvre représente la souffrance des opprimés sous l’occupation. La rencontre avec le milieu artistique parisien des années 50 influence alors sa création. Dans le cadre de l’exposition de 1953 « 7 sculpteurs grecs à Paris » le journal grec Ta Nea titre en effet : « un jeune sculpteur grec trouve sa voie à Paris ».
Malgré cette rupture, la Grèce tient toujours une place prépondérante dans sa vie et dans son œuvre. Retournant régulièrement dans sa maison grecque située près de Volos, Philolaos se considère comme « un oiseau migrateur ».
Le « style » Philolaos
• Une oeuvre magistrale, déployée dans l’espace • La modernité des formes primitives et géométriques qui tournent, se courbent (sphères, ellipses, cônes, prismes sectionnés ou recomposés, rubans) • L’éclat et les miroitements du métal • Une sculpture à vivre (marelles, fontaines, cheminements) • La légèreté et l’humour de son imaginaire.
Les étapes de la création
Jusqu’en 1953 : la période classique
Philolaos est d’abord influencé par l’art grec antique, notamment les périodes archaïques et classiques. Force et pureté transparaissent dans ses premières sculptures. Certaines de ses oeuvres évoquent également l’expressivité de la poterie populaire de Thessalie ou de l’art néolithique. Digne héritier d’un père menuisier, Philolaos sculpte le bois, mais également les autres matériaux classiques tels que la terre cuite, le plâtre, le marbre et la pierre.
Dès son arrivée en France en 1950, Philolaos découvre l’art lyrique et l’abstraction. Il se libère alors de l’influence grecque pour s’ouvrir à la nouveauté des styles et des matériaux. Il est attiré par des bas-reliefs assyriens et égyptiens exposés au Louvre. Il prend ainsi conscience du champ d’expression qui lui reste encore à explorer et exprime un besoin de renouveau constant, s’opposant à l’ennui et à la facilité :
« Ecartant toute complaisance, il faut s’essayer à des solutions inédites »
(Propos de Philolaos in « Philolaos, un sculpteur dans l’architecture »)
De 1953 à 1962 : la découverte du métal et la naissance du « style » Philolaos
Il participe tôt à de nombreux concours et expositions (salons, galeries, musées, biennales) personnelles et collectives principalement à Paris, Rome et Athènes. En 1953 s’opère un tournant important dans sa carrière de sculpteur : il réalise ses premières œuvres en plomb (portrait de Max) et découvre l’acier inoxydable, qui va devenir son matériau de prédilection.
Le travail du métal lui fait renouer avec la tradition d’un grand-père chaudronnier. Il sculpte dans le cuivre, mais surtout le plomb et le fer, puis l’inox, le béton et quelques métaux rares. La période qui suit laisse largement place au figuratif, à l’abstrait et au dépouillement, rompant avec le classicisme. Ses formes se font végétales ou extravagantes.
« Ca ne représente pas. Ca ne signifie rien » ( Propos de Philolaos in « Philolaos, sculpteur »
Expositions et réalisations
2005 : Deux expositions simultanées à Paris : Galerie NeC Nilsson et Chiglien et les Jardins du Palais Royal
2004 : Exposition d’une sculpture-arbre en béton lavé, sur la place de la Constitution à Athènes, pour les Jeux Olympiques
2001 : Exposition « Mater Natura », Fondation Kydonievs, Andros (Grèce), Philolaos- M. Prassinos 2000: Exposition au Centre d’Art Contemporain de Larissa, Grèce 1999 : Sculpture-portrait pour le jardin du château des Mauvières
1998 : Sculptures et aménagement de l’espace devant le Musée d’Art Contemporain de Salonique Giratoire Jean Jaurès de Guyancourt Participation à l’exposition « Le Jardin des Bronzes » au château de Coubertin
1997 : Participation au 2ème Salon d’Art Contemporain au château de Coubertin
1996 : Jardin des Quatre Gogottes (place des Quatre Gogottes, Guyancourt, Saint-Quentin en Yvelines) Participation à une exposition à Chevreuse Participation à l’exposition « Le Jardin des Bronzes » au château de Coubertin
1995 : Sculpture-relief au Centre Socio-Sportif de Versailles Participation à l’exposition de groupe « Sculptures en papier », galerie Art Public, Paris Participation à l’exposition « Le jardin des Bronzes » au Château de Coubertin
1994 : Participation à l’exposition « Art de la Ville » à Hérouville Saint-Clair Exposition de groupe, Galerie Art Publie, Paris Exposition personnelle de micro-sculptures, Galerie Kreonidis, Athènes Participation à l’exposition « Le Jardin des Bronzes » au château de Coubertin
1993 : Exécution d’une sculpture-fontaine à Orléans Participation à l’exposition « Le Visage », Galerie Art Public, Paris Conférence et exposition des photos de sculptures monumentales, à Aghios loannis, en Grèce Sculpture monumentale au collège de Conflans Sainte-Honorine (Arch. F. Prieur)
1992 : Exposition personnelle à Larissa en Grèce Sculpture en béton lavé pour le parc de l’architecte François Prieur
1991 : Exposition personnelle à Athènes, Galerie Kreonidis Sculpture monumentale pour la GMF derrière La Défense (Arch. Willerval et Vulic) Sculpture monumentale pour le monument à la Résistance, à Larissa en Grèce Sculpture en béton lavé chez Anastassopoulos à Athènes Sculpture en béton lavé (Gogotte) pour le parc du château des Mauvières Exposition au Musée de valence
1990 : Exposition personnelle à la Maison de l’Architecture, à Paris Exposition personnelle à la Maison de l’Architecture, à Nancy Sculpture monumentale de Jacques Cartier à Issoudun (Arch. F. Prieur)
1989 : Sculptures-fontaines à La Défense Sculpture-colonne pour Campe non Bernard, à la Défense Sculpture-cheminée chez Fabrice de Ponfrache
1988 : Exposition de photos et conférence à l’Alliance Française de Houston, Texas, autour des sculptures monumentales érigées en France Statue en pied de 4m de haut, de l’architecte Pierre Parat Statue haute de 3,40m, de Jean Mermoz pour le Collège Jean Mermoz à Gien (Arch. F. Prieur)
1987 : Sculpture-oiseau pour l’église d’Hérouville Saint-Clair (Arch. E. Leseney) « Le Symbole France-Japon » au Japon
1986 : Sculpture-fontaine pour INTELCAM, Cameroun (Arch. d’int. P. Guarriche) Sculpture monumentale sur le bord de mer à Volas en Grèce
1985 : Sculpture pour la Tour TOTAL, La Défense (Arch. Willerval) Cheminement piétonnier et théâtre de verdure à Saint-Lê (Arch. Leseney)